Monday, November 23, 2015

VÉRITÉ MARATHON - en français.

VÉRITÉ MARATHON

par Finn Harvor

*

FADE IN.
EXT. UNE RUE avant la seconde guerre mondiale à Tokyo. A la mi-journée.

TITRE: TOKYO, le 26 janvier 1941.

Une rue en face de la filiale japonaise de la National City Bank de New York. La rue est recouverte d'un mince film de neige. La foule se déplace rapidement en tous sens : les hommes japonais, pour la plupart, sont vêtus de costumes sombres et sobres, mais aussi le vendeur ambulant tirant un grand chariot, ou, la tête baissée, une femme.

Les femmes sont jeunes et strictement vêtues de sombre, à la manière d’homme d’affaires. Mais parfois, elles portent des kimonos lumineux.

L'effet visuel d'ensemble est une série de monochromes, du noir des cadres des fenêtres et des clôtures en fer forgé au gris foncé des murs de pierres au blanc sale de la neige - mais tout cela parsemé de rares taches de couleur.

Une voiture s'arrête en face de la filiale japonaise de la National City Bank de New York. Un occidental bien habillé en sort. Il entre dans la banque.


INT. LA BANQUE. Un instant plus tard.

L'homme occidental, bien habillé, fait la queue. Après un moment, il arrive au guichet.

L’employé japonais : [avec un fort accent asiatique] Bonjour. Puis-je vous aider ?

L’occidental bien habillé : [parlant avec un accent de la côte Est] Konichiwa. Oui, je voudrais convertir des yens en dollars américains.

L’employé japonais : Combien ?

L’occidental bien habillé : [main dans sa veste et en tirant une grande enveloppe] Eh bien, c'est plutôt une grosse quantité ....



JUMP-CUT.
INT. LA BANQUE. Juste derrière l'occidental bien habillé.

Un autre occidental, aussi bien habillé, tape le premier sur l'épaule.

L’AUTRE HOMME : [avec un accent latin] M. Bishop.

Mr BISHOP (LE PREMIER HOMME bien habillé) : [surpris] Oh, Dr. Schreiber. Vous m'avez surpris.

DR. SCHRIEBER : [un peu inquiet] Je suis désolé. Puis-je vous parler un instant ?

BISHOP : Allez-y.

DR. SCHRIEBER : Non. En privé.

BISHOP : [Amicalement] Bien sûr. Juste un instant.

Bishop se retourne vers l’employé, termine sa transaction, puis se retourne vers Schreiber qui est clairement agité.

SCHREIBER : [chuchotant] Ce que j'ai à dire est d'une importance primordiale.

BISHOP : Oh. Très bien, alors.

Les deux se dirigent vers un petit salon.


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